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Biodynamie : déjà 15% des meilleurs vins français !

Chers lecteurs,

Dans ma précédente lettre je vous parlais de l’aspect philosophique de la biodynamie, en m’attardant sur les choix d’une femme d’exception, Lalou Bize-Leroy.

Aujourd’hui je souhaite aller plus loin pour que vous compreniez les techniques si originales utilisées en biodynamie.

D’ailleurs je ne devrais pas dire LA biodynamie mais LES biodynamies.

Car il existe trois courants :

Le premier d’entre eux respecte à la lettre les différentes phases de la lune. Les travaux à réaliser en dépendent directement.

Les plus convaincus pensent que des astres s’opposent à des centaines de millions de kilomètres de notre planète et influencent la croissance des plantes.

Rudolf Steiner allait beaucoup plus loin puisque les préparations qu’il préconisait devaient permettre d’entrer en contact avec des supposés « êtres invisibles ».

Les biodynamistes d’aujourd’hui ne sont pas en phase avec cette idée qui pourrait sortir tout droit d’un conte.

Par observation et déduction, ils ont conclu que la Lune transmettait à la Terre et aux plantes ses forces cosmiques, mais aussi des forces issues de son passage devant chacune des douze constellations zodiacales.

Le 2e courant, celui des grands châteaux, rassemble des domaines prestigieux qui visent la précision, l’expression fine des terroirs, la pureté du nectar.

Je vous en donnais des exemples dans ma précédente lettre, avec la Romanée-Conti, le château de Pommard, le château d’Yquem, pour ne citer qu’eux.

Je vous enverrai prochainement une interview passionnante de Thomas Duroux, le directeur général de Château Palmer, Grand Cru classé de Margaux, qui m’a expliqué les enjeux de leur conversion, et les résultats obtenus.

Le 3e courant est quant à lui plus expérimental. Ses partisans ont conscience de l’intérêt agricole de la biodynamie. Leur quête de goût authentique va de pair avec leur recherche de vertus pour la santé.

D’abord ils font leurs armes sur quelques parcelles, avant d’étendre à plusieurs hectares, lorsqu’ils maitrisent les techniques et constatent les bénéfices.

Le point commun des adeptes de ces trois courants est qu’ils traitent la nature avec humilité et dévotion. En acceptant de réduire leurs rendements, d’avoir un suivi beaucoup plus fin et régulier de la santé de leurs vignes et de leurs sols.

Et quelle que soit leur motivation, ils ont compris qu’il faut privilégier le Comment plutôt que le Pourquoi.

L’homme cherche à comprendre la nature pour la rendre plus forte et autonome. Cela pourrait se résumer en « prévenir plutôt que guérir ». Il doit chercher à s’adapter en permanence, par l’observation et l’expérimentation.

Naturel : 1, chimique : 0

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5 commentaires

Lewis 17/11/2021 - 09:47

A nouveau bravo Mathieu avec votre nouvel article du jour (17/11/2021), en peu de lignes le sujet est bien cadré, bien synthétisé, pédagogique et passionnant, merci…hâte de lire le prochain ! Je serais ravi à l’occasion de pouvoir partager mes passion dans l’univers du vin et d’échanger avec vous.
Cordialement,
Gregory.

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Jean-Michel Gindt 12/11/2021 - 09:10

Tous les nouveaux labels HVE, Terra Vitis ont pour but ou pour effet de créer de la confusion dans l’esprit du public et d’endiguer la vague des vrais labels bio c’est indéniable.
Certains qualifient Rudolf Steiner de philosophe controversé. Disons qu’il introduit un volet spirituel, clairement d’inspiration chrétienne ce qui ne peut plaire en France, qu’il relie les pratiques à des positions d’éléments cosmiques et qu’il ne démontre pas sur le plan théorique ce qu’il a affirmé dans son « cours aux agriculteurs ». Mais le seul point qui compte finalement c’est le résultat pratique. Et là force est de constater l’étonnant résultat de la viticulture biodynamiste, sur le plan de la préservation de la nature et des sols comme sur le plan du bilan en termes d’appréciation par les dégustateurs.

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Pierre Desrues 06/06/2021 - 18:44

Pas antropophosique … antropoSOPHIque

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MARIE 02/06/2021 - 22:56

Bonsoir. Merci pour votre excellent travail d’explication de ce qu’est la biodynamie appliquée aux vins. Juste une remarque. Ce qui menace le plus la qualité de nos vignes et de nos vins n’est pas le réchauffement climatique. Je fais partie de ceux qui s’informent sur cette question et qui ne se laissent pas embobiner par cette croyance. Nombre de phénomènes dits « climatiques » sont en fait météorologiques. Le réchauffement de la Terre est un phénomène naturel et qui n’est pas provoqué par l’activité humaine. Le CO² produit par l’homme ne contribue au réchauffement qu’à la marge et d’ailleurs le CO² est indispensable à la vie, aux plantes, aux cultures (lisez François Gervais et d’autres !). La neutralité carbone ça n’a aucun sens. Après une période de réchauffement pendant 25 ans, (pour des causes naturelles j’insiste), la Terre se refroidit (-0.7° en 2020 !). Si vous souhaitez avoir des informations précises, justes et objectives sur cette question, je vous invite à aller sur le site des Climato-réalistes. Vous serez surpris. De vrais dangers qui pèsent sur le bio et la biodynamie, comme sur l’homéopathie et sur nos libertés et elles viennent de tous ceux dont les intérêts sont menacés par les pékins qui, comme vous et moi, veulent préserver une nourriture et des vins de qualité, des paysans et des vignerons libres et indépendants et ne pas être soumis à la loi unique du marché.
A bientôt de vous lire de nouveau.

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Jean Amic 01/06/2021 - 18:22

un vin que j’aime relativement bien: « vieux papes » rouge… SVP, ne riez pas .
Peut-on essayer un vin « biodynamique », dans le Var, sans se ruiner ?

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